Un Sénégal émergent, exempt de maladies  tropicales négligées (MTN), telle est la vision du Plan stratégique national de lutte intégrée contre les Maladies tropicales négligées  2016-2020 lancé  par  le Ministre de la Santé et de l’Action sociale le 08 septembre 2016 à Dakar.  Le Pr Awa Marie COLL SECK  a demandé aux Partenaires techniques et financiers de soutenir sa mise en œuvre afin de permettre au Sénégal d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixés en 2020, par rapport aux dix MTN endémiques dans le pays, à savoir : la lèpre, le ver de Guinée, la rage, la leishmaniose, la dengue, l’onchocercose, les schistosomiases, les géo helminthiases, la filariose lymphatique et le trachome. Une attention particulière sera accordée à ces deux dernières maladies qui, conformément aux orientations mondiales, devront être éliminées en 2020.

Le  Ministre de la Santé et de l’Action sociale a également exhorté les acteurs de tous les secteurs de développement et de toutes les disciplines à se mobiliser. 

Les priorités stratégiques du Plan stratégique national de lutte intégrée contre les MTN 2016-2020 sont l’appropriation nationale, le renforcement de la planification axée sur les résultats, le développement des capacités du système de santé, de la couverture maladie universelle pour une meilleure prise en charge, de la surveillance et de la recherche, le renforcement de la mobilisation de ressources et la viabilité financière des programmes de lutte contre les MTN. Son coût est estimé à environ 18 milliards 300 millions de  FCFA, dont plus de 4 milliards à mobiliser en 2016.

Selon  la Directrice de la lutte contre la Maladie,  Dr Marie Khémess NGOM NDIAYE, les défis à relever sont importants. Ils concernent le renforcement dela surveillance de l’onchocercose (épidémiologique et entomologique), l’atteinte du seuil d’élimination de la lèpre dans tous les districts, notamment dans ceux de la région de Kédougou, de la consolidation des acquis de la post-certification de l’interruption de la transmission du ver de Guinée. Le pays devra renforcer la surveillance de la dengue sur l’ensemble du territoire national, en étroite collaboration avec les institutions de recherches nationales et internationales,  et renforcer les capacités des agents de santé et des autres parties prenantes dans la lutte contre les MTN.

Il s’agira aussi de développer la collaboration intersectorielle et multisectorielle, de mobiliser d’avantage de ressources de l’Etat et auprès des partenaires. Des actions  devront être également menées en vue de soutenir l’élimination de la lèpre et continuer à réduire davantage les graves incapacités dues à cette maladie et, enfin, d’éliminer la filariose lymphatique et le  trachome. 

Au chapitre des prochaines étapes, les activités prévues sont le partage du  Plan Stratégique 2016-2020 avec toutes les parties prenantes au  niveau des régions et districts, des collectivités territoriales et de la communauté  pour une meilleure appropriation de la lutte, et la mise en place d’un comité de suivi de la mise en œuvre des activités. Une évaluation à mi-parcours sera réalisée en 2018 afin de mesurer les progrès accomplis, identifier les contraintes et procéder aux ajustements nécessaires.

La cérémonie de lancement du Plan stratégique de lutte intégrée contre les MTN s’est déroulée en présence du Secrétaire général du département de la Santé et de l’Action sociale, du Représentant de l’OMS, de la Directrice de l’USAID, Madame Alisa CAMERON, des Médecin-chefs de région, du Représentant du Ministre de l’Education nationale, le Dr Mor DIAW. Ce dernier s’est réjoui du partenariat privilégié  entre les départements de l’Education, de la Santé et de l’Action sociale dont la résultante est l’amélioration de la santé des élèves et de leurs résultats scolaires.

Pour le Dr DIAW, la santé est un élément essentiel du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence - Secteur Éducation-Formation 2013-2025. Il a réaffirmé la disponibilité de son département à s’investir dans l’exécution du Plan stratégique national de lutte contre les MTN. La révision en cours du Guide Santé/Nutrition/Environnement à l’Ecole s’inscrit déjà dans cette perspective.

Dans son allocution, le Représentant de l’OMS, Dr Deo NSHIMIRIMANA, a  salué les efforts déployés par le  ministère de la Santé et de l’Action sociale, ainsi que la collaboration fructueuse avec les départements de l’Hydraulique et l’Assainissement, de l’Education nationale, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), l’OMS, l’USAID et ENDA/Santé. Il a appelé les autres partenaires à soutenir la mise en œuvre du plan stratégique national 2016-2020 et le renforcement de l’intégration des interventions. Il a, enfin, insisté sur la nécessité d’organiser des campagnes de distribution de masse de médicaments à temps opportun, conformément aux directives de l'OMS, de renforcer la  communication, d’améliorer l’accès et la qualité de l’eau potable, l’assainissement et l’environnement afin de garantir l’efficacité de la lutte contre les MTN.

Soulignant le contexte actuel très favorable à l’intensification de la lutte contre les MTN, le Représentant de l’OMS,  a relevé la volonté politique accrue des États, l’investissement national et international accru dans la prévention et le contrôle des MTN, la disponibilité de  médicaments de qualité garantie, d’outils de diagnostic plus fiables et de nouvelles technologies.  Le partenariat  s’est également développé entre les agences du système des Nations Unies, les organisations intergouvernementales  et non gouvernementales, des  institutions académiques, la  société civile et le secteur privé. Le Dr Deo NSHIMIRIMANA a ensuite mis l’accent sur les objectifs du Plan stratégique pour la lutte contre les MTN dans la Région africaine de l’OMS 2014–2020 dont le but est d’accélérer la réduction de la morbidité par le contrôle, l’élimination et l’éradication des MTN ciblées, et sur l’avènement du Projet Spécial Elargi de lutte contre les Maladies tropicales négligées (ESPEN). Créé par un groupe de partenaires techniques et financiers, le projet ESPEN apporte son soutien aux pays dans la prise de de décisions informées sur l’administration massive de médicaments dans le cadre de la chimiothérapie préventive. La coordination du projet  ESPEN est assurée par l’OMS.

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Ci-dessous:

01. La Directrice de la lutte contre la Maladie, le SG du département de la santé  et le Représentan de l'Education

02. Le Ministre de la Santé et de  l'Action sociale, les Représentents de l'OMS et de l'USAID

03. Les Représentants de l'Université, de la Coopération française et de PATH